La dynamique d’exigence environnementale et la raréfaction de la ressource publique pousse les collectivités à réfléchir sur leur héritage d’espaces végétalisés, en interrogeant leurs pratiques et la pertinence de cette organisation pour aller vers une approche plus écologique.
L’entretien des surfaces végétalisées est encore vu comme une contrainte, d’autant que la charge de travail augmente quand le personnel, lui reste stable ou diminue. Les élus et services techniques ont ainsi de plus en plus recours à la sous-traitance, l’utilisation de produits technologiques (robots de tonte, appareil de taille sophistiqué) qui est imputable au budget d’investissement et non au budget de fonctionnement, la réalisation de plan de gestion différenciée axé uniquement sur la manière d’entretenir les espaces en fonction d’un classement hiérarchisé et le recours très limité à l’éco-paturage qui amorce le potentiel d’intégration de l’agriculture à la production et la gestion du paysage urbain.
Avec une ressource énergétique raréfiée, les dispositifs technologiques sont mis de coté car ils ont peu d’avenir. Il reste à disposition les outils de gestion différenciée permettant d’obtenir un équilibre entre le confort paysager du public et les contraintes écologiques, pratiques et économiques. Cette démarche a été mise en place doucement depuis les années 80. Cet outil de gestion n’intègre cependant pas la problématique global d’évolution et de planification de la ville vers un monde plus résilient. Pour atteindre cet objectif, il nous a donc paru évident qu’il fallait relier la gestion à une volonté politique d’organisation du vide : la planification des espaces non bâti dont l’enjeu est de donner un rôle et une valeur à chaque espace.
extrait de Alessandro Pignocchi_Petit Traitié d’écologie sauvage_editions Steinkis 2017
Coll. Agriculture d’Aujourd’hui / 2017
Auteur : LIORZOU François
3ème congrès international 3R rencontres recherches ruminants, INRA Idele / 2016
Auteurs :Olivier Bories, Corinne Eychenne