L’énergie étant limitée, la surconsommation des uns condamne les autres à la misère. En assurant à chacun l’accès à l’énergie qui lui est nécessaire, le principe de sobriété énergétique empêche les surconsommations injustes et polluantes.
Les professionnels du bâtiment et de l’aménagement du territoire ne peuvent se soustraire à leur responsabilité. Leurs domaines d’action émettent au moins 40 % des gaz à effet de serre pour les bâtiments, et bien plus avec les déplacements induits par les choix urbanistiques, telle la forte préférence pour la construction neuve plutôt que la réhabilitation. Choix qui suppriment, tous les 10 ans, l’équivalent de la surface d’un département en terres agricoles. L’engagement collectif et individuel s’impose.
À l’échelle du bâtiment, on construit des édifices sains et agréables à vivre sans ventilation mécanique ni climatisation, voire sans chauffage. Grâce à la ventilation naturelle, au rafraîchissement passif, à la récupération des apports de chaleur gratuits et à l’inertie thermique, la conception bioclimatique permet de réduire au strict minimum les consommations d’énergie, tout en assurant un confort accru. Nous savons le faire et cela ne coûte pas plus cher. Pourquoi ne pas généraliser ces pratiques ?
Paroles
Selon André Gorz, on est pauvre au Viêt Nam quand on marche pieds nus, en Chine quand on n’a pas de vélo, en France quand on n’a pas de voiture, et aux États-Unis quand on n’en a qu’une petite. Selon cette définition, être pauvre signifierait donc « ne pas avoir la capacité de consommer autant d’énergie qu’en consomme le voisin »
« La meilleure énergie, c’est celle qu’on ne consomme pas ! », ce constat fait à peu près l’unanimité.
Manuel d’architecture naturelle, David Wright, Editions Parenthèses , 1978
L’architecture de survie, une philosophie de la pauvreté, Yona Friedman, L’éclat, 1978
La conception bioclimatique, Samuel Courgey & Jean-Pierre Oliva, Terre Vivante, 2006
La horde du contrevent, Alain Damasio, La Volte, 2004
SWITCH
Samuel Courgey
Heliasol
LANDFABRIK utilise Enercoop pour son électricité.
Nous privilégions les transports publics (rails,bus) pour nos déplacements.
Lorqu’il faut chauffer, nous privilégions les sources d’énergie renouvelable donc non issue de l’extractivisme (nucléaire, charbon, pétrole, gaz). Les matières issues de la biomasse sont une bonne solution.
Lorsque les usagers peuvent eux-même produire cette matière, c’est encore mieux.
savoir plusL’énergie métabolique concerne les échanges énergétiques variés applicables aux êtres vivants
–réactions chimiques, conduction, changements d’états….–
Les êtres vivants (surtout les animaux) échangent de la chaleur par conduction.
La ventilation naturelle permet d’assurer le renouvellement d’air dans les locaux sans utiliser d’énergie électrique. Le tirage naturel par le phénomène de convection permet d’évacuer l’air vicié (CO2 + vapeur d’eau). Cette ventilation peut être optimisée par des échangeurs qui transmet les calories à l’air neuf entrant (en général plus froid notamment en hiver).
Cette stratégie permet de privilégier la simplicité d’usage, et donc la résilience de l’installation ; la performance thermique du système est amoindrie s’il n’y a pas de récupération de chaleur.
Des sondes CO2 lowtech permettent de visualiser simplement les besoins de ventilation. Les usagers comprennent et se réapproprient la technologie.
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