Landfabrik

une école dans les arbres

Partir de ce qui est déjà là : conserver les arbres et le nivellement

Eaubonne (93)

maîtrise d’ouvrage Mairie d’Eaubonne
mission  MOP + EXE + SSI + OPC
date concours 2021
surface 2113m² shon + 4483m² de cour jardin
coût global 7.560.000 €HT
groupement
architecte mandataire Méandre etc
architecte associé, paysagiste, biosourcés Landfabrik
structure AR-C
fluide, bioclimatique, VN Switch
VRD ATEVE
acoustique VIVIE
économie EXPRIM’

programme
école maternelle
école élémentaire
animation culturelle et sportive
restauration
cour
jardin
potagers
préau
parvis

PARTIR DE CE QUI EST DÉJÀ LÀ : CONSERVER LES ARBRES ET LE NIVELLEMENT (parce que l’un ne va pas sans l’autre)

La première démarche de projet est d’observer les qualités du site, d’entendre les demandes des riverains qui en apprécient le caractère naturel.
Nous avons donc fait un inventaire des arbres, de leur taille, de leur essence, de leur silhouette de façon à ce que l’implantation du projet permette de conserver les plus remarquables. Nous cherchons à ce que notre intervention dans ce site qualitatif soit la plus délicate possible sur l’écosystème et l’équilibre environnemental.
Le projet conserve les nivellements et réutilise certaines implantations construites comme la plateforme horizontale et les fondations d’un des pavillons pour y positionner le terrain de jeux de ballons.
Le parti-pris de la conservation est une politesse vis-à-vis de la nature proche et des riverains. Mais aussi une attention aux impacts globaux sur la planète en limitant les déblais, remblais, les déchets, la conservation de matériaux notamment le béton.

Ici à Eaubonne, ce qui a guidé notre travail, c’est d’abord le paysage. Nous sommes venus plusieurs fois arpenter le terrain, nous imprégner de son ambiance, nous avons écouté les riverains parler de la forme des arbres. Nous avons aussi pensé à l’environnement. Cet été a amené son lot de catastrophes, canicules, incendies, inondations, et un nouveau rapport du GIEC. Nous avons pensé aux enfants, à la vie qu’ils vont vivre, à la planète que nous leur léguons. Pour ces raisons, nous avons cherché une implantation la moins étendue possible, la plus légère possible sur la parcelle, en superposant strictement les deux niveaux, en restant en lisière pour ne pas venir piétiner ce qui est vivant sur le site.

Pour ce faire nous avons positionné certains locaux des maternelles au premier étage qui est cependant aussi accessible par une rampe en pente douce par le point haut du terrain. C’est une disposition efficace. Beaucoup de granges anciennes utilisent la déclivité du terrain pour s’économiser de la fatigue, de l’énergie avec le bétail en bas, et le foin en haut mais chaque coté de plain-pied. C’est simple, c’est efficace (avant le pétrole on avait des idées) c’est low-tech. Ce qui a guidé notre travail, ce sont les enfants qui ont besoin de bouger, d’être dehors, de faire leurs propres expériences sensorielles, manuelles, ramasser des feuilles, ragouiller dans l’eau, écouter un oiseau, observer un papillon, planter des carottes. Nos deux cours de récréation parallèles dans la pente offrent une gradation d’ambiances et laissent l’eau de pluie courir en surface guidée par une rigole au sol. Tous ces aménagements sont à préciser avec les équipes pédagogiques pour offrir aux enfants un lieu de liberté, de nature, d’apprentissage et d’aventure sans risque.

Nous avons pensé aussi aux délais et au budget avec un système constructif efficace, tramé, en filière sèche afin de préfabriquer la structure bois et l’enveloppe paille pendant la construction des fondations et du gros-oeuvre. Les deux bâtiments élémentaire et maternelle sont construits avec une grue sans s’étaler sur la parcelle. Une fois fini, la grue se replie et sort entre ces deux bâtiments. Puis le hall est installé, et le parvis. Il ne s’agit pas de construire vite, mais de construire bien en réfléchissant dès l’esquisse à la façon de faire. L’économie c’est aussi un équipement low-tech avec une conception